COLOMBES

Risque électrique 

Quels sont les risques encourus à la non-conformité d’une installation électrique ?

Il existe 2 types de risques, selon qu’il touche au bien ou à la personne  :

  • L’incendie : la conséquence ultime d’un échauffement au niveau des conducteurs électriques. Il peut se produire si l’installation ne dispose pas, par exemple, d’un tableau électrique avec un dispositif de protection.
  • L’électrisation : le corps humain est traversé par un courant électrique soit parce que le sujet a touché une partie active sous tension qui aurait dû être isolée, soit de manière plus sournoise par un contact indirect. Par exemple, l’enveloppe d’une machine à laver ou la porte d’un réfrigérateur mise accidentellement sous tension à la suite d’un défaut d’isolement.

La personne en contact avec le courant ressent une décharge, un phénomène qui lui fait lâcher prise. Si le niveau de courant est plus élevé, elle est victime d’une tétanisation des muscles, ou pire d’une paralysie. A l’extrême, c’est l’asphyxie ventilatoire, le cœur s’arrête et c’est l’électrocution.

Comment savoir si son installation électrique est aux normes ?

Une installation qui fonctionne ne signifie pas obligatoirement qu’elle ne présente aucun danger.Connaître sa date de mise en service est déjà un bon moyen de savoir à quoi s’en tenir.

Si l’installation a plus de 30 ans et qu’elle n’a connu aucune rénovation, elle est obsolète : le matériel est vétuste et n’est plus adapté au besoin de l’utilisateur. Il faut donc prévoir rapidement des travaux de rénovation car il est très probable que l’installation soit dangereuse. De plus, le contrôle des installations avant leur mise sous tension n’est obligatoire et réglementé que depuis 1974.

A l’opposé, les installations conçues après 1991 ont toutes les chances d’être sûres, grâce aux contrôles obligatoires et aux règles normatives applicables. Je pense notamment à un petit dispositif modulaire, le dispositif différentiel 30 milliampères, et au circuit de terre.  

 

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En quoi consistent ces dispositifs ?

Placé sur le tableau électrique, le dispositif 30mA est chargé de détecter les différences de courant électrique entre les fils phases et neutres. S’il détecte une fuite de courant supérieure à 30 milliampères, il coupe les circuits. C’est une sécurité supplémentaire aux disjoncteurs d’abonnés EDF, qui ont une sensibilité avec un seuil de déclenchement plus haut (de l’ordre de 500 mA). En 1991, il a été imposé sur les circuits électriques à risques des logements, notamment dans les salles de bains. En 2003, ce dispositif de haute sensibilité a été étendu à tout le circuit électrique.

Imposé dans les pièces à risques, le circuit de terre a également été rendu obligatoire dans tous les logements après 1991. Tout circuit doit en effet avoir aujourd’hui trois conducteurs : (phase, neutre et la terre).
Phase fils (rouge ou noir ou marron ou gris), neutre fils (bleu), la terre un conducteur de protection reconnaissable à sa double couleur vert/jaune. Ce conducteur est chargé d’évacuer une éventuelle fuite de courant (détecté par le dispositif 30 mA). Si une prise électrique n’a que deux trous, cela signifie qu’il n’y a pas de prise terre. Quelquefois il arrive que la prise présente un socle contenant une broche avec une tige métallique, il y a alors probabilité de l’existence du circuit terre. Mais seul un installateur peut le vérifier.

En résumé : si l’installation date d’avant 1974, elle est dangereuse. Après 1991, elle a des chances d’être sûre…

 

 

 

"Mais si notre installation a été mise en service entre 1974 et 1991 ? Ou si l’on ne sait pas de quand elle date, quels indices peuvent nous mettre sur la piste d’une installation dangereuse"?

Si l’installation a été mise en service entre 1974 et 1991, il faut être prudent. Plusieurs indices peuvent interpeller le particulier, s’il ne sait pas de quand date son installation. En arrivant dans l’habitation, il faut :

  • Faire le tour des prises de courant : s’il y a une broche de terre, il y a présomption d’un circuit en sécurité. Si la prise n’a que deux trous, est vétuste, en porcelaine ou à capot métallique, encastrée dans le bois, ou encore, si elle présente des trous dont les diamètres ne correspondent plus aux diamètres actuels des appareils, l’installation est trop ancienne. Il faut la changer, elle n’est plus adaptée, donc dangereuse.
  • Regarder le tableau électrique : s’il n’y en a pas, il y a déjà un problème ! Le tableau regroupe tous les dispositifs de protection des circuits. Dans les anciennes installations, ces dispositifs étaient délocalisés sur chaque prise avec un petit fusible incorporé. Sur le tableau électrique, si l’on trouve des petits disjoncteurs divisionnaires ou des coupe-circuits à cartouches cylindriques, il n’y a pas de problème. En revanche, si le tableau comporte des fusibles en porcelaine ou à broche, danger ! Il y a un risque de contact avec une broche active sous tension si on les manipule.
  • Vérifier s’il existe un appareil qui permet de couper le courant de toute l’installation. Le plus souvent, le disjoncteur de l’abonné EDF est placé à l’intérieur du logement. S’il est à l’extérieur, sur le palier ou en limite de propriété, éloigné, il doit y avoir un deuxième système en tête de tableau qui doit mettre l’installation hors tension en cas de problème, sinon il y a danger.
  • Vérifier qu’il n’y ait pas de fils électriques dénudés ou de connexions apparentes. De la même manière, il faut vérifier si les prises de courant et les interrupteurs sont correctement fixés.

  • Vérifier que l’équipement électrique de la salle de bains (ou toute pièce avec une baignoire ou une douche) reste limité. Il faut limiter particulièrement les appareils et luminaires au voisinage de la baignoire ou de la douche. Il ne doit pas y avoir de prises électriques à proximité, sauf des prises spécifiques, soit dites « rasoir », ou celles incorporées aux armoires de toilette, qui sont protégées par un transformateur de séparation. Il y a également des distances minimales à respecter entre un appareil en fonction de sa nature, et une baignoire. Par exemple, il ne faut pas de lampe d’éclairage à douille directement au-dessus de la baignoire ou de la douche, ou encore placer la machine à laver contre baignoire.

 

 

Que faire si l’on a un doute ?

Il faut faire un état des lieux par un professionnel. Il identifiera les manquements à la sécurité électrique et priorisera les travaux à effectuer en fonction de la gravité des manquements observés.

Combien coûte une mise en conformité ?

Le coût d’une mise en conformité d’une installation est très difficile à chiffrer. Dans l’existant, les travaux relatifs à l’installation électrique font souvent intervenir le bâti. Déplacer un tableau électrique n’est pas coûteux en soi, mais s’il faut casser une cloison, cela coûtera tout de suite plus cher. Quand l’installation est trop ancienne, une mise en sécurité partielle peut s’avérer plus coûteuse qu’une rénovation totale. Il faut donc prendre en compte tous ces coûts indirects pour évaluer le prix d’une mise en conformité.

 

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